Delgrès

Les inventeurs d’un blues funk créole libre ! En 2015, Pascal Danaë, jusqu’ici guitariste de haut vol chez Peter Gabriel, Laurent Voulzy, Neneh Cherry ou Ayo, retrouve une lettre un peu par hasard. Une lettre très particulière, puisqu’il s’agit du courrier libérant son arrière grand-mère guadeloupéenne de son statut d’esclave. Cette découverte est un choc. Bouleversé, le musicien décide de renouer avec la langue créole et redécouvre la guitare dobro au son si cher aux bluesmen du Mississipi. Pour l’accompagner, il monte un groupe sur mesure. La batterie sera tenue par Baptiste Brondy, ex-membre de la famille Lo’Jo, tandis que les lignes de basse seront soufflées par leur complice Rafgee dans le fameux soubassophone emblématique des orchestres de bal antillais… Le trio est immédiatement baptisé Delgres, d’après le nom d’un Colonel martiniquais célèbre pour avoir résisté jusqu’à la mort aux volontés esclavagistes napoléoniennes. En sept ans, ce trio hors normes publie trois albums de blues créole bruts de décoffrage et proches d’une forme de transe.